La violence éducative ordinaire
Conférence de Brigitte Oriol, psychothérapeute, collaboratrice d'Alice Miller
Introduction :
Violence éducative : fessées jamais considérées comme violence il y a 20 ans àà concept nouveau.
Enceinte la 1ère fois : elle ne s’est posée aucune question sur l’éducation, si ce n’est que son enfant ne manque de rien : ne savait pas que l’affection était vitale pour un enfant.
Ne savait pas ce qu’était l’affection.
Découvre ce que c’est lors d’une réunion de soutien à
l’allaitement (enceinte de 6 mois) en voyant des enfants allant chercher de l’affection. Cet événement marque le début de sa vie de maman aimante.
A cette époque, certains étaient déjà passés par là :
- Françoise Dolto : « le bébé est une personne »
- Frédérick Leboyer : Pour une naissance sans violence
- John Bowlby
Ils prônaient déjà cette non violence mais les informations n’étaient pas diffusées, restaient à la marge.
Nous avons tous un passé fait de traitements affectueux/douloureux : nous accompagnons nos enfants avec cet héritage-là.
Malgré leur engagement dans des groupes de parentalité positive, certains ont des difficultés à se maîtriser car ce passé nous rattrape et nous fait réagir avec la même intensité et la même violence que ce que nous avons vécu enfant.
Pour certains, il suffira de connaître son fonctionnement pour pouvoir accompagner un enfant pour éviter de frapper.
Les punitions corporelles existent depuis toujours. Aujourd’hui, dans la majorité des pays du monde, plus de châtiments corporels entre humains. Ce n’est pas le cas pour les enfants : il est encore permis de les frapper et de les punir en toute impunité, légitimité, dans presque tous les pays du monde.
La loi ne protège pas les enfants des violences physiques et morales sauf
39 pays (18 européens : Suède : 1979 : précurseurs)
La France est un des rares pays européens ne voulant pas parler de cette loi, visant à aider les parents, à leur proposer des alternatives. Promouvoir une éducation non violente. Cette loi n’a pas pour but de pénaliser, culpabiliser les parents.
Frapper ou humilier les enfants est permis dans notre société àà inscrit dans la pratique sociale : « normalité » de donner des fessées. Fait partie de l’éducation.
Prochainement, le Conseil de l’Europe obligera la France à se prononcer sur cette loi.
Comment les humiliations, menaces et fessées blessent les enfants au plus profond d’eux mêmes ?
Empêchent plus tard d’avoir des réactions sensées et humaines.
Alice Miller : 1ère à dénoncer la violence éducative comme cause essentielle de la délinquance des ados et violence des adultes àà grande évolution depuis grâce à la recherche en neuroscience
Qu’est-ce que la violence éducative ?
Oxymore : la violence déforme notre nature, nous rend violents, agressifs. Elle est utilisée par les adultes qui éduquent les enfants sur des rapports de force, de pouvoir, de domination.
Recours à des violences physiques et morales : fessées et punitions pour que nos enfants marchent droit.
En France : Pratiques les plus répandues : tapes sur les mains, joue, menaces de fessées, tirer les oreilles, pincer les joues, enfermer l’enfant dans un lieu clôt, aller au lit sans manger…
Tête sous l’eau froide, coups de pieds, coups de martinet, jet, raclées toujours pratiquées mais beaucoup moins avouées.
Souffrances morales : culpabilisation, menaces, indifférence, privation de sortie, affection… laissent des traces tout aussi profondes et ravageuses. La confiance en soi et l’estime de soi sont atteintes
Complexes, gêne, peur d’être jugés par les autres plus tard : peur du ridicule, recherche de l’approbation des autres : peur d’être critiqué si on donne notre avis de la même manière que lorsque nous étions enfant. On peut rester toute notre vie avec nos peurs en s’empêchant de s’épanouir et de se réaliser.
L’enfant a besoin de l’approbation mais il a aussi besoin de pouvoir personnel : il faut lui donner des outils pour qu’il puisse répondre petit à petit à ses besoins.
Nombreux pensent encore qu’en faisant peur ou mal à l’enfant il va être suffisamment sidéré pour obéir immédiatement et que ce conditionnement est nécessaire pour qu’il ne reproduise pas ce comportement. Mais la sidération et le conditionnement traumatisent l’enfant.
Plus le cerveau est immature, plus il est sensible à la douleur, au stress, aux conséquences de ces violences.
« Je vais dire au Père Noël de ne pas passer », « Je vais appeler l’orphelinat… » la sidération bloque l’enfant. Le cortex provoque une paralysie momentanée. Or le cortex permet d’analyser, de prendre des décisions et d’agir.
L’hypotalamus est aussi paralysé : il permet de mémoriser.
Le parent veut sidérer l’enfant mais il lui fait perdre tous ses moyens en même temps : il ne peut même plus parler : tout se bloque, tout se paralyse.
Elève que le maitre appelle pour aller au tableau : l’enfant avait bien étudié sa leçon mais rien que l’intonation de la voix du maitre qui lui rappelle les cris de la maison, le paralyse et l’empêche de réciter sa leçon.
Peu à peu, l’enfant va perdre la confiance en son parent. Il va se remplir de colère contre lui même (il ne pourra jamais l’exprimer contre son parent) : lien épouvantable à l’adolescence. A ce moment, les parents se plaignent de leur enfant, ont peur de lui.
L’enfant devient agressif à son tour.
Ou il reste dans l’état de peur, se soumet et reste victime
Triangle dramatique : persécuteur – victime – sauveur
Les enfants ont besoin d’un environnement chaleureux, affectueux pour se développer. Nous ne savions pas que ce climat chaleureux est indispensable pour le développement du cerveau de l’enfant. Depuis peu, les chercheurs analysent ce qu’il se passe dans le cerveau des enfants lorsqu’ils pleurent, sont en crise…
Impuissance des parents qui veulent remettre l’enfant sur les rails : « Les enfants sont capricieux, manipulent, font exprès » : punition, insulte…
Aujourd’hui, on sait que les enfants ne sont pas des monstres, qu’ils ne le font pas exprès. Ces comportements sont dus à l’immaturité de leur cerveau. Il est urgent de faire passer l’information pour que les parents sachent comment réagir.
En réagissant correctement pendant les 1ères années de la vie (jusqu’à 67 ans), on a l’assurance de participer à son bon développement, de favoriser une adolescence stable et une vie adulte sereine. Moment charnière : l’enfant a besoin de ces fondations pour pouvoir vivre sa vie.
S’il reçoit une éducation bienveillante, il pourra toujours piocher dans les réserves qui se transformeront pour faire face aux difficultés de sa vie plus tard.
6-7 ans : enfant vulnérable, influençant, malléable… Entourage relationnel capital : son cerveau enregistre tout ce qu’il va vivre comme quelque chose de « normal ».
Si l’enfant est négligé, il négligera ses propres besoins et ceux des autres. Pas de notion du respect ni pour lui ni pour les autres.
La vie affective commence in utero : l’enfant cherche du contact ; il est très sensible à l’entourage.
L’ambiance de la naissance est aussi capitale.
« Laisse-le pleurer ce bébé », « Ne viens pas tout de suite » : un bébé seul n’existe pas, le parent est son seul moyen de survie.
3 zones du cerveau :
- cerveau archaïque : parfaitement mature à la naissance. Rôle de l’amygdale cérébrale : détecte les dangers qu’il peut y avoir autour de moi. Alerte et réaction face à un malaise.
Dès que nous avons peur, quand nous sommes anxieux, cette amygdale s’active et envoie un signale d’alerte : sécrétion d’hormones de stress qui permettent de prendre la fuite, d’attaquer, de se défendre… Réaction immédiate.
- cortex (cerveau cognitif) : l’information va ensuite au cortex, qui analyse la situation. Rationalisation, tempérer son émotion : stop de la sécrétion de l’hormone de stress. Hormones de stress importantes pour se défendre momentanément.
Cortex complètement immature chez l’enfant (en totale maturité vers 2530 ans).
Seules défenses de l’enfant : les pleurs.
Adrénaline et cortisone modifient tout notre organisme : accélération durythme cardiaque, de la tension artérielle…
L’enfant a très peur de ce qu’il ressent quand il est en stress et il ne peut analyser ce qui lui arrive. Ces fonctions se développent à partir de 5 ans : c’est pourquoi les ados réagissent principalement avec leurs émotions.
Cependant, beaucoup d’adultes perdent également leur sang-froid : cette partie du cerveau a été empêchée de maturer au moment où cela était nécessaire.
L’enfant qui a peur n’est pas outillé pour gérer ses émotions en prenant du recul comme nous adultes pouvons le faire.
Histoire d’une maman qui raconte que son mari amène sa fille au cinéma : Nany mac fi : Mary Poppins mais qui fait peur. Petite fille persuadée qu’elle est réelle. Parle sans arrêt de ce personnage effrayant. Pour aider sa fille, le papa lui dit : « sors-toi ça de la tête, tu verras que tu n’auras plus peur ». Dès que des peurs imaginaires sont touchées, on en parle autant de temps que le sujet est présent dans ma tête : rattacher cet événement à une angoisse, en parler jusqu’à parvenir à maîtriser cette angoisse. On maintient cet état de peur lorsqu’on l’empêche de parler. Nous devons mettre notre cortex au service de nos enfants durant les 1ères années de la vie.
Comment prêter son cortex ?
Seule la douceur de la voix, l’empathie, peuvent calmer et stopper la production d’hormones. « Tu as dû avoir tellement peur d’entendre ce bruit, tu trembles… », « Moi aussi j’ai eu peur… »
Tout le corps est sous tension ; pour s’en libérer, tremblements.
Nécessité de libérer ces tensions. Quand l’enfant ne décharge pas cette tension sur le moment, provoquer un jeu pour se décharger : jeu de la bagarre (pleurs finaux déchargent les peurs accumulées).
Au contraire, si on hurle sur l’enfant, il est terrorisé par nos cris et sidéré : danger : la sécrétion d’hormones continue. L’enfant n’est pas rassuré. Le comportement de nos enfants change.
- cerveau émotionnel : totalement inachevé à la naissance. C’est pourquoi il n’est pas capable de gérer ses émotions. Tout est une tempête émotionnelle : véritables paniques, angoisses…
Adultes, lorsque l’on a peur, le cortex nous permet de gérer nos émotions. L’enfant ne peut faire ce travail-là.
Seul le cerveau archaïque est dominant. Les cerveaux cognitif et émotionnel ne peuvent assurer leurs fonctions.
L’enfant n’ayant pas ces filtres, il va mordre, tirer les cheveux, taper, crier…
Paul et Rémi dans le bac à sable : Rémi a un beau râteau. Paul est intéressé. Rémi se défend. Toutes les émotions sont vécues à 100% par les deux enfants.
Un adulte calme apaise toujours l’enfant. Si l’adulte crie, punit, il ajoute de l’agressivité chez l’enfant.
L’adulte peut utiliser le jeu pour faire sortir la situation. Jeu avec des marionnettes le soir : « Oh ton beau seau… Est-ce que je pourrais jouer avec ? » Pas de leçon, mais jeu des scènes.
Plus le parent est empathique avec l’enfant, plus il favorise le développement du cerveau de façon globale.
Le maternage ou le paternage permet de réguler les émotions, le stress, développer des neurones qui permettent de faire face au stress.
Maternage : capacité de prendre soin de l’enfant.
La bienveillance participe à la maturation du cerveau archaïque qui deviendra de plus en plus social.
Caherine Guéguen : 5-7 ans : beaucoup d’empathie à avoir avec les enfants : pic de développement du cortex orbito-frontal. Permet de savoir aimer, de tempérer nos émotions, d’avoir un sens moral… Si on lui parle mal, cette zone ne se développera pas.
Le stress est toxique pour un cerveau immature, depuis la grossesse jusqu’à la petite enfance : s’il est trop important, il détruit le cerveau.
Lorsque les enseignants pressent les élèves pour répondre, ils les empêchent d’apprendre. Idem pour les parents qui crient sur les enfants pour faire les devoirs.
Un papa va avec sa fille de 4 ans au supermarché. Avant d’entrer, il la prévient : « Aujourd’hui, je ne vais rien acheter, ne me demande rien. Je veux que tu me le promettes ». La fille répond à son injonction mais elle n’a pas la notion de la promesse. Au rayon jouets, elle se dirige vers un nounours : nouvelle sécrétion d’hormones : opioïdes (extase).
Oxcitocine (amour) quand la fille prend le nounours dans les bras.
Le papa lui arrache : « caprice » : chute brutale des opioïdes : douleur, crise. La frustration ne peut se manifester autrement que par des pleurs, des cris ; elle provoque un état de colère. Processus incontrôlable pour l’enfant : il ne peut faire autrement. Réaction normale. Il faut l’accompagner le en contenant tendrement mais solidement : le rassurer, le calmer, le sécuriser pour stopper les hormones de stress.
Garder le nounours et le laisser à la sortie à la caissière.
Apaiser l’enfant sans tout lui laisser faire (ce n’est pas l’enfant roi).
Limites dans la tête des gens : fessées, gronder (sidérer)
Au contraire, il faut agir avec empathie, douceur, patience et créativité. Filliozat : « Montrer l’espace où l’on peut jouer au lieu de montrer là où on ne peut pas aller. »
Les enfants n’entendent pas le « ne pas »
Dire stop plutôt que non
Proposer des alternatives pour leur donner du pouvoir personnel. L’enfant exprime ainsi sa personnalité, il a besoin de prendre des décisions : « Tu mets d’abord les bottes ou le manteau ? »
Frustration : 1er vecteur de la construction de soi.
Certains parents sont enfermés dans la frustration qu’ils ont vécue.
L’enfant a besoin de temps et de patience pour se familiariser avec son environnement. Il ne tient pas tête quand il refait quelque chose d’interdit, il essaie de s’approprier ce qu’on vient de lui dire. Il est face à une incompréhension.
Montrer ce qui est permis.
Justifications par beaucoup des mauvais traitements de leurs parents :
« Ils ne m’ont jamais dit qu’ils m’aimaient mais je sais qu’ils m’aimaient »,
« Je l’avais cherché, c’était toujours justifié… »
Refoulement, déni : au détriment de nos enfants
Nous sommes des bouc-émissaires en pensant être dans notre bon droit : « Mais pourquoi tu me tourmentes toujours comme ça ? », « Tu ne cherches jamais à me comprendre… »
Nous avons accumulé des bâtons de dynamites qui peuvent exploser à tout moment dès lors que nous nous sentons impuissants.
Théorie de la vengeance (A. Miller).
La France est le pays des droits de l’homme où l’on n’a pas le droit de frapper sa femme, son collègue, un passant… Mais humilier et frapper un enfant est toujours possible. On peut le faire en toute légitimité et impunité sous prétexte que c’est notre enfant.
Nous sommes nombreux à avoir fait beaucoup d’erreurs dans l’éducation de nos enfants. Si le parent change de comportement, l’enfant a la capacité de rebondir.
Le cerveau est plastique. Si nous nous faisons aider pour changer de mode de communication, pour aller vers des relations de respect, si nous ne soumettons plus nos enfants au stress émotionnel, nous ouvrons la porte vers un autre avenir.
2005, étude canadienne : 8 ans après un changement d’attitude des parents, on arrive au même niveau de développement de l’enfant qu’un enfant éduqué par un parent qui a éduqué son enfant avec bienveillance.
(étude citée dans Une enfance heureuse, Catherine Guéguen)
Où trouver de l’aide ?
Cours de Faber et Mazlish
Communication Non Violente
Thérapie
Lorsqu’il se trouve en face d’un autre humain bienveillant et empathique, l’enfant a toujours la possibilité de changer son comportement. L’enfant fait la même chose que le parent grâce à ses neurones miroirs. Nous sommes le modèle de nos enfants. Si nous introduisons un rapport de force, ils vont créer ce même rapport.
L’empathie n’est pas naturelle si nous n’avons pas été éduqués ainsi. Il faut s’entourer de personnes empathiques et aider les enfants à se créer une boite à outils pour faire face aux situations difficiles de la vie.
Bibliographie :
Isabelle Filliozat : Au cœur des émotions de l’enfant, J’ai tout essayé (0-5 ans) Il me cherche (6-11 ans)
Catherine Guéguen, Pour une enfance heureuse
Olivier Morel, recherches historiques et culturelles
Murielle Salmona (fonctionnement du cerveau) : psychiatre dans le courant des conséquences de la violence éducative : Le mur noir des violences sexuelles
Alice Miller : cf références sur son site internet
Ses théories ont été validées par les neurosciences
Notre corps ne ment jamais, C’est pour ton bien
Questions :
« Que faire quand on est allés trop loin ? »
Parler de lui, pas de vous : Dire « Tu as dû avoir peur quand j’ai crié ? »
Plutôt que « désolée, tout à l’heure j’ai crié… »
Créer, jouer : « Ouh là là mais qu’est ce que j’ai aujourd’hui à crier comme ça ? Je vais effrayer toute la maison !! »
Techniques de respiration en profondeur (cf Fillozat)
J’ai arrêté de crier quand ma fille m’a dit « maman j’ai peur de toi… » Nos enfants sont là pour mettre à jour nos propres blessures.
« Vous avez dit qu’il fallait fuir les gens malveillants. Comment intervenir dans notre société ? Par ex au parc, on voit une maman donner une fessée… »
Triangles dramatiques : on a tous les 3 rôles en permanence Adresse plutôt à l’enfant puis à la maman : « c’est vrai que c’est pas toujours facile de garder son sans-froid les enfants… » L’empathie marche ; là, on peut ouvrir le dialogue.
Devant son enfant, s’indigner : « comment on peut taper sur un enfant comme ça ? » Mettre des mots. Il faut calmer ce qui le terrorise à l’intérieur de lui : « tu trembles, c’est la peur qui s’en va de ton corps » :
maturation du cerveau archaïque
« Je suis démunie quand mes parents gardent mes enfants et qu’ils les frappent comme ils m’ont frappée. »
Il faut s’éloigner des gens malveillants ; protéger ses enfants. Ouvrir le dialogue si possible. Ne portez pas vos enfants sur l’autel du sacrifice !
Neurones miroirs : même un enfant qu’on n’a jamais touché, mais qui a vu son frère ou sa sœur frappé, peut frapper.
Décharge de tension : pleurs, tremblements, pas dans la violence.
20 minutes de jeu avec les enfants par jour : baisse considérable du taux de stress
« Y a-t-il des sociétés dans lesquelles l’éducation est non violente ? Ces sociétés sont-elles non violentes ? »
cf Olivier Morel, Oui, la nature humaine est bonne : 1ers hommes chasseurs/cueilleurs : non violents
Tribus aborigènes en Australie non violentes. Les neurones miroirs imitent ce qu’ils voient : dépourvues de toute forme de violence.
« Quelle est la législation ? Et dans l’Education nationale ? »
Châtiments corporels interdits depuis 1898
Notes prises par Flora Némoz