Conférence Roland Charnay
La résolution de problèmes.
La résolution de problèmes :
- Comme source d’apprentissage (c’est parce que le problème se pose que de nouvelles connaissances apparaissent).
- Comme moteur d’apprentissage.
- Comme critère d’apprentissage et d’évaluation (Une connaissance est maîtrisée dès lors qu’elle est disponible pour de nouveaux problèmes).
Etats des lieux (à la vue des évaluations de fin des cycles) :
- Difficultés de lecture voire de déchiffrage (5% en très grande difficulté, 10 % en difficulté).
- Procédures possibles de niveaux différentes : CP à CM2.
Questions : qu’est ce qui fait qu’un élève va utiliser telle procédure plutôt qu’une autre ?
- Les élèves manquent d’autonomie, de prise d’initiative, de capacité de réinvestissement des connaissances et de créativité. A contrario, ils savent appliquer dans des situations très significatives.
- Retard sur le raisonnement (déduction).
Il faut orienter nos efforts vers le raisonnement.
Analyse des difficultés :
- Ce n’est pas uniquement un problème de maîtrise de la langue.
- Il faut être attentif à l’aspect social et culturel (contexte du problème).
- Les pratiques des enseignants sont mises en cause : utilisation de données chiffrées et pas en lettres, des énoncés très orientés, des notions nouvelles suivies de problèmes d’application….
- Erreur conceptuelle (concept mathématique non maîtrisé : la réduction et l’agrandissement par ajout ou par proportionnalité)
Analyse sommaire des difficultés :
Connaissances | Connaissances et contrat |
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Pistes de travail :
Apprendre ce qu’est chercher. Ce mot a un sens double :
- Chercher parmi les solutions expertes déjà éprouvées (le serrurier cherche dans son trousseau de clefs) : « cherche dans ta tête ».
- Chercher, manipuler, bricoler une solution nouvelle, originale (le serrurier fabrique une nouvelle clef pour son trousseau) : « fais comme le chercheur ».
L’importance des problèmes pour chercher réside en deux points :
- Problèmes avec solutions non expertes permet de diagnostiquer les faux bons élèves qui ne savent qu’appliquer (ces élèves entrevoient leur limite en 4°).
- Chercher une solution originale (problèmes ouverts par IREM Lyon : confrontation avec des problèmes des le début d’années).
Exploiter la diversité des procédures :
- Favoriser cette diversité.
- Privilégier plutôt la mise en commun que la correction..
La correction | Mise en commun |
Les élèves penseront qu’il faudra aboutir, pour ce type de problème, à la solution unique. |
Les élèves seront amenés à inventorier les résolutions possibles, débattre de la validité des résultats, de les comparer. La diversité est possible. Et la trace écrite ?
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- Travailler sur l’argumentation et sur la validation, la vérification.
Des problèmes pour apprendre :
Questions en suspens ?
Toute notion nouvelle peut-elle être problématisée ?
Le problème peut-il être au cœur des apprentissages ?
Pistes :
- Épistémologique.
- Didactique
- Mise à l’épreuve dans des conditions réelles d’enseignement.
3 certitudes voire banalités :
- Pas faire l’économie de la problématisation.
- Pas se limiter aux définitions, résultats et techniques.
- Ne pas oublier que la justification et la preuve sont au cœur des apprentissages.