L'autonomie en classe coopérative

Quelle émancipation, quelles dépendances ?

Fin des inscriptions

Description

Lorsque des élèves coopèrent, ils se retrouvent en situation d'autonomie. Ils disposent de libertés qui les conduisent à effectuer une multitude de micro-choix : se déplacer, mais comment ? parler, mais de quoi ? choisir une activité, mais laquelle ? travailler, mais avec qui ? demander de l'aide, mais pour quoi ? apporter de l'aide, mais en suis-je capable ? décider, mais de quoi ? ... L'autonomie des élèves est donc bien une condition pour que les élèves travaillent ensemble. Pour l'enseignant(e), elle est une organisation qui facilite son travail de gestion de l'hétérogénéité des élèves : il/elle n'est plus le seul/la seule à se préoccuper des conditions les meilleures pour qu'ils apprennent de manière authentique et durablement. 

En même temps, les pédagogies de l'autonomie comportent une série de pièges, principalement parce qu'elles demandent à des enfants des formes de maturité que tous n'ont pas encore. De nombreux sociologues de l'éducation pensent même que l'autonomie à l'école est particulièrement difficile pour des enfants de milieux populaires.

Ce colloque est l'occasion de faire le point sur toutes ces questions. Grâce à Philippe Foray, il conduira les participants à s'interroger sur le sens que revêt le concept d'autonomie. Grâce aux enseignants qui présenteront leurs fonctionnements pédagogiques, il invitera chacun à se figurer comment il est possible de faire coopérer des élèves sans pour autant risquer de créer des organisations socialement ségrégatives.